À l’approche du 50e anniversaire de la Glorieuse Marche Verte, les regards se tournent vers les provinces du Sud du Royaume, qui ne sont plus seulement le théâtre d’un souvenir historique, mais deviennent un modèle de transformation profonde et de développement intégré.
Des côtes de l’Atlantique aux étendues du désert, la volonté de faire des provinces du Sud un pôle dynamique et un exemple de développement économique et social est manifeste. Au cœur de cette dynamique se trouve le Modèle de Développement des Provinces du Sud, lancé par Sa Majesté le Roi Mohammed VI en 2015, qui constitue aujourd’hui une vision stratégique positionnant la région comme un carrefour continental et un pont vers l’Afrique.
Dans son discours à l’occasion du 40e anniversaire de la Marche Verte, le Roi a souligné que l’application de ce modèle reflète l’engagement du Royaume envers la population des provinces du Sud, en faisant de cette région un exemple de développement intégré, centré sur l’humain et la dignité.
Ce modèle royal englobe tous les secteurs stratégiques : infrastructures, énergie, agriculture, économie bleue, aménagement urbain et développement social. Avec un budget passant de 77 à 85 milliards de dirhams et un taux d’exécution supérieur à 80 %, une série de projets structurants a transformé le paysage économique régional.
Parmi les projets majeurs figurent l’autoroute Tiznit-Dakhla sur 1055 km, le port Atlantique de Dakhla comme plateforme logistique continentale, le programme industriel de Foum El Oued, les centrales solaires et éoliennes, le barrage de Fask à Guelmim, ainsi que des programmes d’aménagement urbain et de valorisation des secteurs agricole et halieutique.
Le développement humain a également été au centre des préoccupations, avec la création du Centre Hospitalier Universitaire d’El Aaiun, de la Faculté de Médecine et de la Ville des Métiers et des Compétences, mettant l’humain au cœur du projet de développement.
Les indicateurs officiels montrent que la transformation a dépassé les infrastructures pour bénéficier à la population : amélioration du niveau de vie, baisse de la pauvreté, et progrès significatif dans l’éducation et la santé. La région Dakhla-Oued Eddahab, selon Jeune Afrique, incarne le succès du nouveau modèle de développement, affichant un taux de croissance économique de 10,1 % en 2023, le plus élevé du pays.
La région Laâyoune-Sakia El Hamra connaît également une dynamique soutenue, avec un PIB passant de 15 milliards de dirhams en 2015 à plus de 28 milliards en 2023, devenant un pôle d’investissement compétitif et ouvert sur l’Afrique.
Pour la région Guelmim-Oued Noun, « la porte du Sahara marocain », le modèle de développement a ouvert de nouvelles perspectives économiques et sociales, profitant de sa position stratégique comme lien entre le nord et le sud du Royaume, et devenant un chantier ouvert pour des projets structurants et intégrés.
Aujourd’hui, après plus de dix ans, ce modèle de développement des provinces du Sud reçoit des reconnaissances nationales et internationales, y compris dans les rapports des Nations Unies et de la France, qui aspire à être partenaire du développement de ces provinces. Cela confirme la continuité de l’esprit de la Glorieuse Marche Verte à travers une trajectoire de développement durable, plaçant le Sahara marocain au cœur de la stratégie nationale et de l’attachement profond à la patrie.

