La ministre de l’Économie et des Finances, Nadia Fettah, a affirmé, ce jeudi à la Chambre des représentants, que le projet de loi de finances (PLF) pour l’année 2026 traduit les grands efforts déployés par le Royaume afin de consolider les fondements de la « Marche du Maroc émergent », visant à instaurer un développement global conciliant efficacité économique, justice sociale et cohésion territoriale intégrée.
Lors de la discussion générale du projet devant la Commission des finances et du développement économique, en présence du ministre délégué chargé du Budget, Fouzi Lekjaa, Mme Fettah a souligné que ce texte budgétaire revêt une importance stratégique, car il reflète les profondes transformations économiques et sociales réalisées au cours des deux dernières décennies, sous la conduite éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, et trace les contours d’un nouveau modèle de développement fondé sur l’équité, l’innovation et la territorialité équilibrée.
Elle a ajouté que ce projet marque une étape historique dans la gestion publique, à travers le lancement d’une nouvelle génération de programmes de développement territorial basés sur la valorisation des spécificités locales, la mise en œuvre de la régionalisation avancée et la complémentarité entre les territoires. Ce cadre budgétaire vise également la concrétisation des engagements du programme gouvernemental (2021-2026), en parfaite cohérence avec les recommandations du rapport sur le Nouveau Modèle de Développement.
Mme Fettah a indiqué que la conjoncture économique nationale se caractérise désormais par une dynamique tournée vers la croissance durable et la diversification des sources de richesse, marquant le passage d’une logique de résilience à une logique de performance et d’expansion. Elle a souligné que la stabilité politique et institutionnelle du Royaume, combinée à des infrastructures modernes et à des stratégies sectorielles ambitieuses, constitue un socle solide pour la poursuite du développement économique.
Selon la ministre, le Maroc prévoit un taux de croissance de 4,6 % en 2026, susceptible d’être dépassé grâce à une hausse de 44 % des investissements étrangers enregistrée en août dernier. Elle a également rappelé que la lutte contre le chômage demeure une priorité du gouvernement, à travers des programmes intégrés tels que “Awrach” et “Forsa”, ainsi qu’une feuille de route axée sur la formation et l’insertion professionnelle durable.
Sur le plan macroéconomique, Mme Fettah a mis en avant les progrès réalisés dans le maintien des équilibres financiers et le renforcement de la souveraineté budgétaire, grâce aux réformes fiscales, à la rationalisation des dépenses et à l’amélioration de la mobilisation des ressources, ce qui a permis de réduire l’endettement et de renforcer la confiance des institutions internationales.
De son côté, Fouzi Lekjaa a affirmé que « les finances publiques du Maroc se portent bien » et évoluent selon une logique équilibrée et responsable. Il a souligné que les grands événements sportifs internationaux que le Royaume accueillera prochainement auront un impact positif sur l’économie nationale et renforceront l’attractivité du pays auprès des investisseurs.
M. Lekjaa a également mis en avant l’importance de préserver les acquis des finances publiques pour les générations actuelles et futures, en précisant que le Maroc mise désormais sur des mécanismes de financement innovants, notamment la réutilisation d’actifs publics afin de générer de nouvelles ressources destinées exclusivement au financement de projets prioritaires dans les domaines des infrastructures, de l’éducation, de la santé et du développement régional, sans recourir à l’endettement extérieur traditionnel.

