La 25ᵉ édition du Festival National du Film de Tanger s’est clôturée samedi dernier par une cérémonie festive au Palais des Arts et de la Culture, avec le sacre du long métrage « La mer lointaine » du réalisateur Said Hamich Ben Arabi, qui a remporté le Grand Prix.
Le film, d’une durée de 117 minutes, raconte l’histoire de Noor, 27 ans, qui émigre de manière irrégulière à Marseille, où il mène une vie marginale et festive grâce à un petit commerce, entouré de ses amis. Au cours de son parcours dans le pays d’accueil, Noor rencontre le policier mystérieux Serge et sa femme Noémie, une rencontre qui bouleverse sa vie. Le film illustre son combat entre la douleur de la séparation d’avec ses racines et la poursuite de ses rêves, ainsi que son attachement aux valeurs de son pays natal face à la liberté dans le pays étranger, sur une période d’une décennie (1990-2000).
Le scénario, écrit par Said Hamich Ben Arabi, aborde plusieurs enjeux sociaux, culturels et économiques, notamment l’adaptation au nouvel environnement et l’intégration des migrants.
Dans les autres récompenses, Maâden Ghazouani pour « Movita » et Nabil Ayouch pour « In Love with Toda » se partagent le prix du jury pour les longs métrages de fiction, tandis que Said Hamich Ben Arabi reçoit le prix de la réalisation pour « La mer lointaine ». Le film « Al Marja Al Zarqa » de Daoud Ouled El Sayed obtient le prix de la production, et le scénario est primé pour Abdelmajid Sedati, El Houssine Chani et Daoud Ouled El Sayed.
Pour les performances, Nisrine Razi remporte le prix de la meilleure actrice pour « In Love with Toda », et Abdel Nabi Benyawi celui du meilleur acteur pour « Movita ». Rim Foklia décroche le prix du second rôle féminin pour « La mer lointaine » et Omar Boulaâqirba celui du second rôle masculin pour le même film.
Dans les autres catégories, « In Love with Toda » reçoit les prix du son et de l’image, « Al Marja Al Zarqa » celui de la musique originale, et le montage est récompensé pour Anas Lkhmiss pour « Les Commandements ».
Dans le court métrage et le documentaire, Randa Maâroufi reçoit le Grand Prix pour « Lamine », « Miroir à vendre » remporte le prix du jury, le court métrage « Cheikha » obtient le prix du scénario, et Sanae Alaoui est distinguée pour « Aïcha ».
Pour le documentaire long, « Fier, accroché et un peu têtu » de Mohamed Akram El Masi reçoit le Grand Prix, tandis que « Je ne t’oublierai pas » et « Mille jours et un jour, le Hajj Edmond » partagent le prix du jury. Le prix de la créativité revient au documentaire long « Arhil » de Mohamed Fadel El Jamani, et un prix spécial est attribué à « Prisonniers de l’attente » de Bena Younsi.
Dans la compétition des écoles et instituts de cinéma, « Mabrouk Sidi Khay » de Achraf El Afia remporte le Grand Prix, « Le Silence ultime » reçoit le prix du jury, et Inas Louhir est distinguée pour « Contre le vent ».
Le prix de la critique, décerné par l’Association Marocaine des Critiques de Cinéma, est attribué à Said Hamich Ben Arabi pour « La mer lointaine », avec une mention spéciale pour « Movita ». Le documentaire « Arhil » reçoit également le prix de la critique pour les longs métrages documentaires, et « Miroir à vendre » pour les courts métrages, avec mention spéciale pour « Lamine ».
Le Grand Prix Don Quichotte des ciné-clubs revient au long métrage « Movita » de Maâden Ghazouani.
Parallèlement, la section « Panorama » a permis de découvrir de nombreuses productions marocaines telles que : « Algues amères », « Hadda & Krimo », « Le héros », « Le jeu de la vie », « La tente », « Al Mahi » et « Routini ».
La cérémonie de clôture a également rendu hommage à l’actrice Fatima Atef pour sa contribution exceptionnelle au théâtre, à la télévision et au cinéma.
Organisé sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI du 17 au 25 octobre, le Festival National du Film de Tanger constitue un rendez-vous cinématographique majeur, célébrant la créativité et la diversité culturelle, tout en favorisant les échanges entre professionnels et amateurs de cinéma.

