L’Organisation des Nations Unies a ouvert, dans la capitale vietnamienne Hanoï, la signature du premier traité mondial visant à lutter contre la cybercriminalité, une initiative destinée à faire face à la montée de l’utilisation abusive des technologies dans des crimes tels que le terrorisme, la traite des êtres humains, la criminalité financière et le trafic de drogues.
Selon un communiqué de l’ONU, 65 pays ont déjà signé cet accord, qui entrera en vigueur 90 jours après le dépôt du 40ᵉ instrument de ratification auprès des Nations Unies. Le traité a été adopté en décembre 2024, à l’issue de cinq années de négociations internationales.
Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a souligné que cette convention constitue « un instrument juridiquement contraignant destiné à renforcer les défenses communes contre la cybercriminalité », ajoutant qu’elle garantit la protection de tous les États, sans exception.
L’accord établit un cadre mondial pour l’échange de preuves électroniques et criminalise des actes tels que la fraude en ligne, l’exploitation sexuelle des enfants sur Internet et la diffusion non consentie d’images intimes. Il prévoit également la création d’un réseau de coopération internationale actif 24 heures sur 24, afin de soutenir les enquêtes et la collaboration judiciaire entre les pays signataires.
De son côté, la directrice exécutive de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime, Ghada Waly, a affirmé que la cybercriminalité « transforme profondément les formes de la criminalité organisée », soulignant que cette convention représente un outil essentiel pour renforcer la coopération internationale et relever ce défi mondial croissant.

