Le Réseau africain pour l’autonomisation des femmes a été officiellement lancé, ce mardi à Salé, dans le but de renforcer l’autonomisation socio-économique des femmes du continent africain. Cette initiative vise à structurer des partenariats durables entre les associations féminines africaines et à promouvoir la coopération en matière de défense des droits des femmes et de développement durable.
La signature de l’acte constitutif du réseau a eu lieu lors de l’ouverture du Forum africain pour l’autonomisation des femmes, organisé par l’Union nationale des femmes du Maroc (UNFM), sous la présidence effective de Son Altesse Royale la Princesse Lalla Meryem. Le réseau ambitionne de renforcer la coordination des initiatives locales, régionales et continentales autour de l’intégration, de l’innovation et de l’impact social, tout en alignant les programmes de l’Union nationale avec les priorités africaines en matière d’égalité et de développement.
Dans son intervention, Naïma Ben Yahya, ministre de la Solidarité, de l’Insertion sociale et de la Famille, a souligné que la création de ce réseau représente « un levier essentiel pour l’autonomisation des femmes africaines » et leur participation active au développement durable et inclusif. Elle a rappelé que les femmes africaines ne sont pas seulement des actrices du changement, mais aussi des piliers de la cohésion familiale et sociale.
De son côté, Younes Sekkouri, ministre de l’Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l’Emploi et des Compétences, a insisté sur l’importance d’impliquer davantage la société civile dans les initiatives d’autonomisation économique, tout en mettant en avant les programmes novateurs lancés par son département en matière de formation et d’apprentissage, notamment au profit des femmes et des jeunes en milieu rural.
Pour sa part, Lahcen Saadi, secrétaire d’État chargé de l’Artisanat et de l’Économie sociale et solidaire, a mis en avant le rôle stratégique de ce secteur dans le renforcement des capacités des femmes et leur intégration économique, soulignant que le Maroc constitue un « modèle pionnier » dans ce domaine grâce à des initiatives telles que le soutien aux coopératives féminines et la valorisation des produits locaux.
Le Procureur général du Roi près la Cour de cassation et président du ministère public, Hicham Balaoui, a, quant à lui, rappelé les efforts de l’institution en matière de protection et d’autonomisation des femmes, notamment à travers le protocole territorial d’accompagnement des femmes victimes de violence, issu de la Déclaration de Marrakech. Il a également mis en lumière la coopération avec l’Union nationale des femmes du Maroc à travers la plateforme « Kollona Maak » dédiée à la réception des plaintes des femmes victimes de violence.
Pour Nicole Mokolo Mangaya, présidente du Groupe des épouses des ambassadeurs africains au Maroc, la création du réseau constitue une avancée concrète vers la mise en œuvre des recommandations de la Déclaration de Pékin et la réalisation de l’objectif n°5 du développement durable, relatif à l’égalité entre les sexes et à l’autonomisation de toutes les femmes et filles.
Enfin, Amina Afroukhi, vice-présidente de l’Union nationale des femmes du Maroc, a affirmé que la création du réseau s’inscrit dans la continuité du rôle historique et pionnier de l’Union dans la promotion de la coopération féminine africaine. Elle a ajouté que ce forum s’intègre dans une vision globale visant à renforcer la justice sociale et l’égalité des genres à travers des programmes concrets adaptés aux besoins et aux aspirations des femmes dans les domaines de l’éducation, de la formation professionnelle et de l’entrepreneuriat.
La séance d’ouverture du forum, placé sous le thème « L’autonomisation de la femme africaine, pilier de la justice sociale et de la transformation durable du continent », a été marquée par la signature de conventions-cadres de partenariat entre l’Union nationale des femmes du Maroc et le Groupe des épouses des ambassadeurs africains, afin de développer des projets conjoints dédiés à la promotion de l’autonomisation des femmes africaines et à leur participation active au développement global du continent.