Le Haut-Commissariat au Plan (HCP) a indiqué que l’économie nationale a connu une croissance de 5,5 % au cours du deuxième trimestre de l’année 2025, enregistrant ainsi son rythme le plus élevé depuis la phase de reprise post-Covid-19 en 2021.
Dans sa note sur la conjoncture économique du deuxième trimestre 2025 et les prévisions pour les troisième et quatrième trimestres, le HCP a précisé que cette performance s’est accompagnée d’une amélioration modérée du marché du travail, avec une hausse de l’emploi rémunéré de 1,4 % en glissement annuel, contre 3,4 % au premier trimestre.
Ce ralentissement relatif dans la création d’emplois s’explique principalement par l’orientation des entreprises des secteurs des services et de l’industrie vers l’augmentation de la productivité du travail plutôt que le recrutement, dans un contexte marqué par la hausse des coûts salariaux, en particulier pour les salariés au salaire minimum.
La reprise économique s’est également traduite par une augmentation des besoins de financement. Malgré la progression notable des recettes fiscales, qu’il s’agisse des impôts directs ou indirects, les dépenses, et notamment les salaires des fonctionnaires, ont enregistré une dynamique importante de 10,8 %, ce qui a contribué à accroître les besoins de financement des administrations publiques.
Compte tenu de l’augmentation des besoins des entreprises liés aux projets d’investissement, le besoin global de financement de l’économie nationale a atteint -3,2 % du PIB trimestriel, contre -2 % au trimestre précédent.
Le HCP souligne que le nouveau cycle de croissance de l’économie nationale en est à son sixième trimestre, avec une augmentation de l’activité non agricole de 4,8 % en moyenne annuelle au deuxième trimestre. Ce dynamisme, qui a permis de combler entièrement le déficit d’activité provoqué par la crise sanitaire du Covid-19, a contribué à porter la croissance économique à 5,5 %, grâce à une reprise qui a touché la majorité des branches d’activité.
Les industries manufacturières et extractives ainsi que les secteurs de la construction et de l’hébergement ont connu un développement notable, représentant près de 40 % de la croissance économique globale. L’accélération de l’activité a été particulièrement stimulée par la reprise des exportations, plus forte que prévu (+8,5 %), ainsi que par l’amélioration de la demande intérieure (+9,2 %).
La confiance des ménages a augmenté, incitant à une hausse des dépenses de consommation de 5,1 %, contre 4,4 % au trimestre précédent. L’investissement a également confirmé son redressement, poursuivant sa trajectoire ascendante depuis la mi-2023, dans un contexte financier globalement favorable grâce à la baisse du coût de l’emprunt et la diminution des prix d’importation des biens d’équipement industriel.
Cette dynamique soutenue de la demande intérieure a conduit à une augmentation de 15,7 % des importations de biens et services. Par ailleurs, l’amélioration des termes de l’échange, résultant des évolutions divergentes des prix des exportations et importations et de la hausse du taux de change, a contribué à limiter le poids de la facture des paiements extérieurs et son impact sur l’expansion de l’activité économique.